• L'histoire du fuchsia visuel 1

A la demande de Louis XIV, c'est le cousin de Colbert qui confia à Charles Plumier la conduite de deux expéditions dont le principal but consistait à déterminer les quinquinas, (son écorce fournissait la quinine nécessaire à la guérison du paludisme). C’est vers 1696 que Charles PLUMIER découvrit à Saint Domingue un petit arbuste au nom indigène « molle ecantu », dit buisson de beauté.

Le révérend Charles Plumier dédia cette plante à la mémoire de Leonhart Fuchs (1501-1566) : médecin – botaniste bavarois et professeur à l’université de Thuringe «également connu pour sa science des végétaux, et auteur, en 1542 d’un herbier renommé : Historia stirpium, présentant de belles gravures sur bois et des descriptions de plus de 500 plantes, dont plusieurs utilisables en médecine. Charles Plumier a également découvert de nombreuses autres espèces tropicales et a contribué considérablement à la botanique de son époque. Connu pour son travail de taxonomie et de description des plantes, qui a contribué à la classification des espèces végétales. Il a publié plusieurs livres sur les plantes de son époque, y compris les "Nova Plantarum Americanarum Genera" (1703), qui décrivent les spécimens qu'il a collectés lors de ses voyages. Sa découverte du fuchsia a aidé à populariser la plante en Europe et a joué un rôle important dans son histoire.

Quand PLUMIER décrivit le fuchsia en 1703, il décrivit aussi la première espèce connue qu’il nomma « Fuchsia triphylla, flore coccinea », c’est à dire fuchsia à trois feuilles aux fleurs écarlates.

Plumier a entrepris quatres voyages dans les Amériques au service de Louis XIV, où il a collecté des spécimens de plantes et a étudié la flore et la faune de ces régions. Il a visité les Antilles, le Mexique et le Guatemala, et a rapporté en France un grand nombre de spécimens de plantes rares et exotiques. Lors de son quatrième voyage, en novembre 1704 ou 1706 selon les sources, Charles PLUMIER s’éteint juste avant son retour du Pérou, victime d’une pleurésie. Le bateau sur lequel il avait embarqué ses herbiers et des plantes (et, qui sait, un spécimen de fuchsia ?), fut coulé au cours du voyage de retour vers l’Europe. Il laisse derrière lui de nombreux manuscrit et plus de 2 000 dessins de la faune américaine, et pas moins de 4 000 de dessins de végétaux.